9 oct. 2015

memento de japonais #63

kanji #8

こんにちは。

Je me suis remise cette semaine à l'apprentissage des kanji !

Depuis quelques temps je me suis inscrite à la newsletter (adaptée à votre niveau) du site/blog Tofugu, mais je ne recommence à la lire que depuis quelques semaines... Et justement cette semaine, celles que j'ai lues parlaient de l'apprentissage des kanji !
Ils y présentent leur site / application (en anglais) pour apprendre les kanji : Wanikani. Je suis en train de tester ça. Les trois premiers niveaux sont gratuits (donc ne vous privez pas), ensuite c'est $10 par mois ou $100 par an. Le design est sympa, c'est basé sur un système de répétition espacée, ils sont cohérents avec leurs propres articles (voire Apprendre les kanji à la manière des enfants japonais (une très très très mauvaise idée) que j'avais traduit). Je ferai une petite critique quand j'aurai fini la période d'essai :)

Bref, la newsletter qui m'intéresse (et qui explique au passage le fonctionnement de WaniKani/Crabigator) parle surtout des deux types de prononciation des kanji en japonais: ON'YOMI et KUN'YOMI. Je me suis rendu compte que je n'en avais pas parlé jusqu'à maintenant, c'est l'occasion ! Petit résumé/traduction de la newsletter. Pour avoir plus d'exemples, abonnez-vous à la newsletter, elle est gratuite :)



ON'YOMI

La lecture on'yomi d'un kanji est la lecture "chinoise" d'un kanji. Les kanji, comme leur nom l'indique, sont les caractères chinois. Lorsque les Japonais ont pris possession des caractères chinois, ils ont pris l'écriture ET la prononciation (l'un ne va pas sans l'autre). Apprendre la lecture on'yomi d'un kanji revient à apprendre la lecture chinoise de ce kanji (ou tout du moins une prononciation japonaise approximative).

Cependant, les caractères en chinois n'ont qu'une seule et unique prononciation (même si elle diffère selon les pays et les dialectes). En japonais, un kanji peut avoir plusieurs lectures on'yomi (ou chinoises). Comment ? Pourquoi ?

A l'époque où les Japonais ont intégré les kanji dans leur système d'écriture, le pouvoir politique en Chine était changeant. Lorsque le pouvoir passait aux mains d'une autre dynastie, la nouvelle amenait avec elle son dialecte local, sa prononciation et tout le tintouin. Chaque fois, les caractères chinois prenaient en compte la nouvelle lecture "officielle". Les Japonais ont suivi la mode. Sauf qu'en Chine, la nouvelle lecture effaçait/remplaçait complètement l'ancienne. Au Japon, la nouvelle lecture s'est additionnée à l'ancienne (ou aux anciennes).

Lorsqu'on apprend les kanji, on est tenté d'apprendre toutes les lectures on'yomi. Parfois, c'est simple, il n'y a qu'une lecture possible. D'autres fois, il y en a trois ou quatre... et c'est juste une perte de temps. Comment savoir laquelle on utilise à quel moment ? Généralement, l'une des lectures on'yomi est utilisée dans 90% des mots qui utilisent ce kanji. C'est celle qu'il faut apprendre, les autres viendront en apprenant le vocabulaire petit à petit. Souvent, il s'agit aussi de vocabulaire moins commun.

Mais comment savoir quelle est la lecture on'yomi utile à étudier ? Dans les dictionnaires (par exemple jisho.org), en passant en revue les mots contenant le kanji, on peut voir les mots les plus communs ou la prononciation du kanji qui revient le plus souvent. Ce sera alors celle-là qu'il faudra apprendre et mettre sur vos flashcards de kanji. C'est une méthode plus rapide que d'essayer de retenir toutes les prononciations d'un coup !

On peut en douter parce que c'est une organisation lourde lorsqu'on débute, mais ça vaut le coup à long terme. On peut se tromper sur quelques kanji, mais c'est toujours mieux et plus rapide que de devoir tout apprendre en même temps et hors contexte. Apprendre du vocabulaire par la suite sert de filet de sécurité.
C'est la méthode utilisée sur WaniKani : la plupart du temps, chaque kanji a une lecture possible. Cela permet d'apprendre plus de kanji, plus vite, et les autres prononciations sont apprises séparément grâce au vocabulaire.

KUN'YOMI

Les lectures kun'yomi sont donc les lectures "japonaises" des kanji. En adoptant les caractères chinois, les Japonais ont voulu les intégrer dans leurs propres mots déjà existants.

Par exemple, le kanji 食 signifie "manger" ou "nourriture". En japonais, たべる signifie "manger". Les Japonais ont placé le kanji 食 dans leur mot "manger", ce qui a donné 食べる (le た est contenu dans le kanji). た est la lecture kun'yomi du kanji.

Parfois, la lecture kun'yomi est l'unique lecture d'un kanji, mais en général, la lecture on'yomi est plus utilisée. On apprend plus facilement la lecture kun'yomi en apprenant du vocabulaire. Il est plus sûr d'apprendre une lecture on'yomi, mais si dans vos recherches, il apparaît que la lecture kun'yomi est la plus courante, n'hésitez pas à la prendre pour vos flashcards.

ON'YOMI OU KUN'YOMI?

Lorsque de nombreuses lectures sont associées à un kanji, comment savoir laquelle utiliser lorsqu'on lit un mot nouveau ? Vous pouvez à tout moment rencontrer un mot que vous n'avez jamais vu avant. Est-ce que vous devez utiliser la lecture on'yomi ou la lecture kun'yomi ? Que vous appreniez les lectures avec les kanji ou par le vocabulaire, c'est une distinction importante qui prendra davantage d'importance encore au fur et à mesure que vous rencontrerez du japonais "dans la nature".

La newsletter se termine en disant qu'on verra ça la semaine prochaine (mais c'est faux, j'ai vérifié !!) et que c'est plus facile qu'on le pense...
On sait déjà qu'on utilise la lecture kun'yomi dans les mots japonais : donc les noms, les lieux, les verbes (qui sont mixés avec des hiragana) et sûrement les kanji seuls qui désignent un mot qui existe certainement en japonais. On sait aussi que, souvent, c'est la lecture on'yomi qui prime dans les combinaisons de kanji (lorsqu'un mot est composé de plusieurs kanji). Lorsqu'il y a plusieurs lectures on'yomi, on tente celle à 90%, et si on tombe dans les mauvais 10%, on cherche dans le dico !! Oui, c'était facile en fait^^



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さようなら。



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