20 déc. 2015

made in france #6

Les émotifs anonymes

Un film de Jean-Pierre Améris, 2010

Angélique Delange (Isabelle Carré) est une chocolatière talentueuse, mais aussi une grande émotive, qui perd tous ses moyens dès qu'elle devient le centre des attentions. Pendant 7 ans, elle a été maître chocolatier de Mercier, œuvrant dans l'ombre derrière l'identité fictive d'un ermite anonyme. À la mort de Mercier, sa recherche d'un nouvel emploi lui fait répondre à l'annonce de Jean-René Van den Hugde (Benoît Poelvoorde), patron d'une fabrique de chocolat au bord de la faillite. Leur passion commune pour le chocolat les rapproche rapidement et ils tombent amoureux, mais leur timidité maladive les empêche de se l'avouer. En effet, Jean-René est également un grand émotif. Leur relation semble difficile, voire compromise, alors qu'ils ont tout pour réussir ensemble…



Angélique Delange participe à un groupe de paroles pour émotifs. Jean-René Van den Hugde consulte un psychologue pour la même raison. Tous les deux ont du mal à entrer en contact avec les personnes qui les entourent... que dire alors d'exprimer leur amour à la personne qui leur plaît ?

Au début du film, Angélique se retrouve sans emploi. La recherche s'annonce difficile... comment va-t-elle réagir au cours d'un entretien d'embauche ?

Son premier entretien est pour un poste dans la chocolaterie de Jean-René Van den Hugde : l'entretien est rapide, lui-même étant très mal à l'aise à l'idée d'en faire passer, encore plus lorsque son interlocuteur est une femme. Mais ce qu'Angélique ne savait pas, c'est qu'elle a été engagée comme commerciale... elle va devoir se faire violence et faire du porte-à-porte.

De son côté, Jean-René accomplit des mini-défis sur conseil de son psychologue. Angélique semble toute indiquée pour être sa cible.



J'aime beaucoup ce film à la fois très touchant et très drôle. L'émotivité maladive des deux protagonistes, qui les rend plus sensibles et donc plus réceptifs aux interactions sociales, est en même temps un poison qui les freine car ils ne contrôlent pas les effets que leurs sentiments ont sur eux.

Dans l'univers du chocolat, c'est aussi l'histoire d'une entreprise en faillite sauvée par la passion de ses employés.



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