23 janv. 2016

made in germany #43

M, eine Stadt sucht einen Mörder

"M le maudit", un film de Fritz Lang, 1931

Dans une cité ouvrière, une mère attend impatiemment le retour de sa fille de l'école. On découvre peu de temps après son cadavre...
La police intensifie ses efforts de recherche, en vain. Les habitants en viennent à se soupçonner les uns les autres. Les dénonciations anonymes font croître la tension et les policiers sont à bout de forces.
Les rafles et les contrôles incessants dérangent les bandes criminelles dans leurs « affaires ». Aussi la pègre décide-t-elle de chercher elle-même le meurtrier et utilise dans ce but le réseau des mendiants.



M, eine Stadt sucht einen Mörder (M, une ville cherche un meurtrier > "M, le maudit" en français) est le premier film parlant de Fritz Lang. Le réalisateur a déjà réalisé Metropolis (en 1927, qui reste une référence du cinéma de science-fiction) et Die Nibelungen (inspiré par la légende nordique, la scène du combat de Siegfried contre le dragon vaut le détour^^ <3 les effets spéciaux des années 20 !). Son utilisation du son est impressionnante : c'est un aveugle qui va retrouver le meurtrier, le reconnaissant à une petite musique qu'il sifflote avant d'enlever ses victimes. (Dans l'antre du roi de la montagne (Peer Gynt) - Edvard Grieg)

Tout au long du film, la police - supervisée par le commissaire Karl Lohmann (Otto Wernicke) - et la pègre - menée par Schränker (Gustaf Gründgens) - sont mises en parallèle dans leur enquête pour retrouver le meurtrier.

La police et les criminels découvrent l'identité du tueur à peu près en même temps... mais ce sont les malfrats qui mettent la main sur lui les premiers. Hans Beckert (Peter Lorre) est alors soumis à un procès macabre. Il tente d'expliquer son dédoublement intérieur : il n'a pas de souvenir de ses crimes... le procès manque de dégénérer... mais le commissaire Lohmann arrive à temps et empêche que le "tribunal" ne lynche le meurtrier. A lieu un procès légal.

Finalement, la mère de la petite fille assassinée au début donne la morale de l'histoire. Le procès ne lui ramènera pas sa fille, pour éviter de tels malheurs il faut faire attention à ses enfants.

Le noir et blanc (d'époque) se prête bien à l'ambiance polar. L'utilisation du son est habile : ni trop, ni trop peu. Loin de la surabondance musicale actuelle, les ambiances sonores sont calculées. C'est un très bon film.



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